vue du lac depuis le restaurant

A Québec, mon ami Alain m'a remis un exemplaire de la revue Jobboom où il y a un article intéressant intitulé "le rêve Amérindien". Cet article évoque deux clichés bien ancrés concernant les représentations qu'on peut avoir des autochtones. Entre l'indien misérable qui "cuve son vin" et celui qui a un 4/4 rutilant et est devenu homme d'affaires. Je suis toujours étonnés qu'on oppose sans cesse les traditions, les valeurs de la culture ancestrale des autochtones à l'évolution et à la modernité des communautés. N'y a-t-il pas une autre voie que le "capitalisme qui fait des petits" pour connaître une certaine indépendance économique ? Dans la magnifique vision du monde des premières nations, un individu ne peut posséder ni l'air, ni l'eau, ni la terre qui sont des biens communs de l'univers. Le journaliste de Jooboom résume ce postulat à une "mentalité". ll nous rappelle ce que le chef Seattle a dit à un président américain qui voulait lui acheter des terres en 1854 : '' Comment peut-on acheter ou vendre le ciel ou la chaleur de la terre ? Cette manière de penser nous est étrangère. Si nous ne possédons pas la fraîcheur de l'air ni le miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous les acheter ? " Ces mots sont un trésor inestimable pour l'humanité que la courte vue occidentale matérialiste réduit à sa propre indigence, à une mentalité. Je remarque qu'on relègue souvent les croyances et pratiques spirituelles holistiques autochtones au passé et au folklore. Qu'en est-il aujourd'hui ? J'ai bien envie de retourner voir Moïse Dominique le chaman qui avait mené la cérémonie du solstice le 21 juin. J'espère qu'il voudra bien me recevoir.